Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux

VIP-Blog de rgrs

Rassemblement des Gaullistes Républicains et Sociaux
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

1591 articles publiés
2 commentaires postés
1 visiteur aujourd'hui
Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

Garçon (54 ans)
Origine : Hénin Beaumont
Contact
Favori
Faire connaître ce blog
Newsletter de ce blog

 Juillet  2025 
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
30010203040506
07080910111213
14151617181920
21222324252627
282930010203


| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |

[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]

Nicolas Sarkozy et la campagne du panda

06/07/2011 08:22

Nicolas Sarkozy et la campagne du panda


Nicolas Sarkozy a-t-il déjà plié la présidentielle 2012 ? A ce rythme de non révélation d'un prétendant ayant l'audace de dessiner un avenir différent susceptible de lever l'enthousiasme, le Président sortant peut transformer 2012 en une succession de premières fois et soulever une nouvelle adhésion. 2012 pourrait être la campagne du panda : un solitaire au rythme lent qui voit les autres perdre souffle ou même ne pas l'avoir dès l'origine.

"Ils se plantent tous les uns après les autres" : c'est le commentaire le plus répandu chez tous les professionnels actuellement pour parler de la pré-présidentielle.

Pas un prétendant n'installe sa marque.

Parmi les candidats, il n'y avait aucun nouveau né mais ils font déjà usés avant même que la campagne véritable n'ait débuté.

Martine Aubry a raté son faire part de naissance. François Hollande ne trouve pas son second souffle. Ségolène Royal est restée sur la "campagne d'avant".

DSK est durablement ailleurs et probablement définitivement.

A droite, ce sont les alternatives toujours virtuelles mais pas encore affichées expressément comme si le jour d'après était impossible à assumer.

Dans cette pseudo-compétition, Nicolas Sarkozy semble d'une autre division.

Il mène la campagne du panda : solitaire au rythme désormais lent mais terriblement assuré comme s'il observait d'un oeil malicieux la fragilité de tous les autres ...

Plus que jamais la présidentielle 2012 montre bien l'importance du timing.

Et si contrairement aux prévisions des dernières années, 2012 devenait une "non-campagne" faute de participants aptes à la faire vivre avec le suspens qui fait le sel de tels matchs ? La question mérite de commencer à être posée.

http://exprimeo.fr/article/6996/nicolas-sarkozy-et-la-campagne-du-panda.htm






Blair, Trichet ou le rêve d'un « Empire d'Europe »

06/07/2011 08:13

Blair, Trichet ou le rêve d'un « Empire d'Europe »


Où l'on apprend que Tony Blair, autrefois «caniche de Busch», fait la promotion de l'Europe-puissance, tandis que Jean-Claude Trichet reçoit le prix Charlemagne. Un parfum d'empire pour Pierre Lévy.


Merci Tony. Depuis qu’il avait dû s’exfiltrer du 10 Downing Street pour cause d’impopularité record, Anthony Blair semblait discret. Le voilà qui réapparait à la faveur d’un entretien tonitruant (1) où il lâche sans ambages : « la raison d’être de l’Europe, ce n’est pas la paix, c’est la puissance ».

Venant de celui qui gagna outre-Manche le sobriquet de « caniche de Bush », cet aveu est le bienvenu : il pulvérise l’ânerie selon laquelle une Europe intégrée permettrait « de tenir tête aux Américains » ; et il constitue un admirable coup de poignard dans le dos des innombrables adeptes de l’inusable antienne selon laquelle « l’Europe, c’est la paix ». Pas du tout, affirme donc celui qui semble toujours guigner le fauteuil d’Herman Van Rompuy : il faut une Europe intégrée pour affronter les puissances émergentes.

Certes, M. Blair est loin d’être le premier à rêver d’une « Europe-puissance » ; mais jusqu’à présent, une telle rhétorique semblait plutôt relever de gesticulations velléitaires. Certes, les agressions occidentales n’ont pas manqué ; mais les principales n’étaient pas conduites sous le drapeau de l’Union européenne, voire soulevaient en son sein plus d’une contradiction.

On aurait tort, cependant, de prendre la sortie de l’ancien premier ministre britannique à la légère. Pour trois raisons au moins. La première est que ce dernier, en matière de guerre, n’est pas qu’un théoricien. La deuxième a trait à la présente configuration géopolitique mondiale. Il y a vingt ans tout juste, 1991 fut l’année charnière : première guerre du Golfe et disparition de l’URSS – l’imminence de celle-ci rendant possible le déclenchement de celle-là. On peut ensuite dérouler le film : 1991-1995, dislocation sanglante de la Yougoslavie, ostensiblement encouragée de l’extérieur ; 1999, trois mois de bombardements sur la Serbie ; 2001, invasion de l’Afghanistan ; 2003, seconde guerre du Golfe. Et ces derniers mois, tout paraît s’accélérer, depuis la capture du président Gbagbo jusqu’au pilonnage de la Libye. Dans ce dernier pays, les dirigeants occidentaux semblent déjà vouloir humer le cadavre du Colonel Kadhafi, mêlé à une charmante odeur de pétrole. Et l’on ne jurerait pas que la Biélorussie ne soit pas bientôt dans le collimateur.

La troisième raison pourrait être trouvée dans un livre de Robert Cooper, présentement conseiller personnel de Catherine Ashton (actuelle chef de la diplomatie européenne, qui doit sa carrière à M. Blair), mais qui fut surtout l’inspirateur de la politique étrangère blairiste. En 2002, le diplomate écrivait : « toutes les conditions pour l’impérialisme sont là (…) le faible a plus que jamais besoin du fort, et le fort a besoin d’un monde ordonné. (…) Ce dont on a besoin, c’est d’une nouvelle sorte d’impérialisme, qui soit acceptable dans le contexte des droits de l’homme et des valeurs cosmopolites ». Quelques lignes plus loin, il précise son propos : « l’Union européenne postmoderne correspond à cette vision d’un empire coopératif ».

Cet éloge de l’état d’esprit impérial n’aurait pas déplu à Jean-Claude Trichet. Celui-ci vient de se voir décerner le prix… Charlemagne. Le président de la Banque centrale européenne a saisi l’occasion pour lancer l’idée d’un ministre européen unique des finances (perspective immédiatement saluée par le Commissaire Michel Barnier, et l’ancien Commissaire Pierre Moscovici). Au fond, rien de plus logique : un empire qui entend affirmer sa puissance à l’extérieur doit veiller à ce que l’ordre économique règne chez ses propres sujets.

Pour l’heure, les inventeurs historiques de la démocratie, les Grecs, sèment le trouble. Au point d’inquiéter la diète impériale. Ainsi, l’eurodéputé allemand (chrétien-démocrate) Elmar Brok mettait récemment en garde : « ou bien l’UE devient plus forte et plus efficace ; ou bien, dans trois ans, elle se désagrègera comme le Saint-Empire romain germanique » (2). La comparaison est édifiante.

Et la prédiction, réjouissante.

Pierre Lévy


(1) The Times, 09/06/11
(2) Süddeutsche Zeitung, 16/06/11

Retrouvez Pierre Lévy sur le site du Nouveau BRN.






Immigration, justice : Sarkozy perd aussi à droite

06/07/2011 08:09

Immigration, justice : Sarkozy perd aussi à droite


L'échappée de Borloo s'est faite contre le cours droitier du Président. Mais voilà qu'à la droite de l’UMP, on proteste contre les prises de positions jugées trop timorées du parti sur l’immigration ou la sécurité. A un an de la présidentielle, les députés de la Droite populaire veulent peser dans les débats internes.

Coup de chaud à l’UMP. Lionnel Luca, député du collectif de la Droite populaire, a quitté son poste de secrétaire national chargé de l’immigration. Motif ? Il craint un recentrage de son parti sur ces sujets. Il cite notamment le cas de la binationalité, son collectif étant partisan de sa suppression. « Autant il est normal que des citoyens européens puissent avoir une double nationalité, autant on peut s’étonner que ceux qui ont été colonisés veuillent à tout prix conserver la nationalité de leur colonisateur », a-t-il déclaré au Figaro. Les propositions de Claude Goasguen à ce sujet ont été mises au placard, car jugées trop polémiques. Luca affirme également qu’il n’a pas été associé à la préparation de la convention sur l’immigration que l’UMP organisera le 7 juillet.
Ce n’est pas le premier clash entre les députés de la Droite populaire et l’UMP. Ces derniers croyaient pourtant avoir trouvé une bonne oreille au plus, ils sont régulièrement reçus par Nicolas Sarkozy et apprécient beaucoup Claude Guéant. Déjà, la suppression des panneaux signalisant les radars automatiques avait entrainé la colère du collectif, obligeant le gouvernement à proposer une solution alternative. Récemment, un de leurs amendements permettant aux victimes de faire appel aux assises en cas d’acquittement de l’accusé a été rejeté par les députés à la demande du gouvernement. Cet amendement était pourtant porté par Jean-Paul Garraud, secrétaire national à la Justice. 
Malgré ces divisions, l’Elysée sait que ces députés de la Droite populaire sont à choyer. Sur l’immigration ou la sécurité, ils expriment des positions trop à droite pour être défendues par les hautes instances de l’UMP mais indispensables pour récupérer un électoral tenté par le FN. Lors du remaniement, Thierry Mariani, un des fondateurs de la Droite populaire, est d’ailleurs passé du rang de secrétaire d’Etat  celui de Ministre des transports.

Contradictions

Cette stratégie sera-t-elle tenable ? Car d’un autre côté, Sarkozy cherche aussi à soigner l’aile gauche de sa majorité, le centre-droit de Borloo et Morin essayant de montrer ses muscles. Et c’est sur les questions de société que Sarkozy et les borlooistes se divisent le plus. 

L’ex-ministre de l’Ecologie a notamment dénoncé ces « phrases de Claude Guéant qui sont difficiles à entendre » sur les résultats scolaires des enfants d’immigrés. Pour lui, « nous sommes tous des enfants d’immigrés, seule la date d’arrivée change ». Rama Yade, icône de la « diversité » et pressentie comme sa porte-parole, est aussi offensive sur le sujet estimant que « les Français sont suffisamment intelligents pour ne pas leur faire croire que tous leurs problèmes viennent des immigrés ».
Les deux flotteurs de la majorité ont bien évidemment 2012 en tête. Chacun veut peser sur le programme, la composition du futur gouvernement, promouvoir son clan. Sur Libération.fr, Philippe Meunier, député de la Droite populaire, avertit l’Elysée : « Ça fait des mois que je tire la sonnette d'alarme et demande à l'UMP de faire toute la place à notre sensibilité. (…) S'il s'agit de présenter un projet centriste en 2012, c'est Borloo qu'il faut aller voir ».

A l’inverse, à gauche de la majorité, on critique une stratégie qui ne viserait qu’ à courir après Marine le Pen. L’été dernier, alors qu’il était encore ministre, Hervé Morin avait fortement critiqué la politique vis à vis des Roms. Le discours de Grenoble est d’ailleurs souvent cité en exemple par les proches de Borloo ou Morin comme point de rupture dans la majorité. Au Sénat, le groupe Union centriste avait réussi à supprimer la déchéance de la nationalité du projet de loi sur l’immigration, mesure lancée à Grenoble. Bref, pour éviter les clash, Nicolas Sarkozy cherche à donner des gages à chacun. Quitte à se montrer contradictoire. Mais ça ne sera pas la première fois.
Tefy Andriamanana - Marianne
 
Dessin : Louison






L’affaire DSK : leçons de choses

05/07/2011 17:03

L’affaire DSK : leçons de choses


A l’heure où l’accusation de viol contre Dominique Strauss-Kahn s’effondre au point qu’on annonce un abandon pur et simple des poursuites, beaucoup de questions se posent encore pour toutes celles et ceux qui dès le début ont exprimé leur scepticisme, à commencer par une majorité de français si on en croit les enquêtes d’opinion publiées depuis son arrestation.

Si l’ancien directeur du FMI a été l’objet d’une manipulation, est-elle antérieure ou postérieure aux faits avérés ? A t-elle pu trouver sa source dans le seul milieu de dealers new-yorkais ? L’instantanéité de l’arrestation, de la mise en accusation sur des charges très lourdes, de l’exhibition télévisée du prévenu en situation de coupable indiscutable relève-t-elle du seul “emballement” judiciaire et médiatique américain ?

Il n’y aura peut-être jamais de réponses à ces questions. Mais ce qui est plus intéressant, c’est ce que l’affaire révèle du climat français sur trois questions essentielles : la dégénérescence de la vie politique, le débat sur l’avenir de notre système judiciaire, et la place du médiatique.

La dégénérescence de notre vie politique

En quelques heures, dans le pays des droits de l’homme et du citoyen, l’individu Dominique Strauss-Kahn a été placé en situation de symbole d’une oligarchie au dessus des lois. Il n’en était pas, nous a t-on dit, à son coup d’essai. S’il fut jusque là épargné de toute poursuite, c’est grâce à la protection multiforme que s’accorde entre eux les puissants.

 Eric Woerth, Frédéric Mitterrand, Christine Lagarde, et comme eux autrefois Roland Dumas et bientôt peut-être Edouard Balladur et Nicolas Sarkozy dans l’affaire de Karachi : tous coupables parce que tous pourris ? Tous innocents ? Peut-être pas. Mais il y a depuis des années ce glissement progressif : de la remise en cause d’un système, en effet oligarchique, où pouvoirs politique, financier et médiatique se concentrent bel et bien dans les mains d’une petite minorité aux revenus exponentiels tandis que la France s’appauvrit. On passe à la criminalisation des individus au nom de la morale. La recherche de boucs émissaires se substitue au débat sur le profond changement de cap politique et économique dont nous avons besoin.

Toute l’histoire de France depuis un siècle, comme celle du monde, devrait pourtant servir de leçon : la substitution de la morale à la politique a toujours été un formidable effet de diversion qui a en définitive servi ceux qu’on prétendait combattre.

La morale -encore faudrait-t-il en définir les contenus - est une dimension du débat public. Mais si elle vient remplacer la loi et la politique, elle conduit à la manipulation des signes et des symboles qui profite à ceux-là mêmes qu’elle dénonce de façon sélective au gré des “affaires”. Et si on veut y réfléchir, on peut observer que la principale charge dans cette direction ne vient pas du “populisme”, mais bien du système oligarchique lui-même, et où le réflexe de Marine Le Pen d’être la plus radicale à faire de Dominique Strauss-Kahn un coupable à l’avance agit comme un appoint et non comme une opposition.

L’avenir du système judiciaire français

La dénonciation du système d’instruction français , où un juge indépendant enquête à charge et à décharge, où le parquet agit au nom du ministère public mais ne prononce pas la mise en examen, a été dénoncé aussi bien par l’oligarchie française ( le pouvoir du juge d’instruction serait exorbitant surtout s’il s’en prend à des personnalités) que par l’Union Européenne qui considère que les procureurs ne sont pas des “vrais” magistrats, soupçonnés d’être aux ordres, comme si les responsables politiques, seuls élus, n’avaient pas pour devoir d’avoir une véritable “politique pénale”, dés lors que la justice n’est justement pas un pouvoir qui est indépendant parce qu’il ne relève pas du suffrage universel, mais une autorité dont les décisions le sont . Quand au secret de l’instruction, au motif qu’il serait bafoué par les médias, il serait obsolète.

Toutes les tentatives récurrentes pour supprimer le juge d’instruction, juge indépendant qui agit et protège aussi bien les présumées victimes que les présumés coupables, tendent toutes à nous faire dériver vers un système “attaque-défense” où les procureurs, devenus une institution indépendante de l’autorité publique, conduisent les enquêtes à charge, tandis que la défense agit en sens inverse.

La complaisance télévisuelle dans l’affaire Strauss-Kahn a été l’occasion rêvée de peser dans cette direction. La mise en scène de l’inculpation a plus que distillé l’idée de l’impartialité de la justice américaine, sévère pour les puissants comme pour les pauvres, alors que notre système “secret” protégerai les nantis.

On a vu ce qu’il en est en fait : un juge, qui plus est élu, et donc à la recherche permanente de sa réélection, est sous la pression constante non pas d’abord de son devoir fixé par la loi, mais de cette pieuvre informe qu’est l’opinion publique du moment. Dans ce système “attaque-défense”, c’est le prévenu fortuné qui est favorisé, lui qui a justement les moyens d’une contre-enquête sérieuse. Que serait devenu dans ce système un prévenu qui n’aurait pas eu les moyens de Dominique Strauss-Kahn ? Poser la question, c’est y répondre.

La morale schizophrène américaine, pays des injustices sociales extrêmes, produit un système judiciaire qui ne protège pas les justiciables, mais remet leur condamnation aux lois du marché, et où les couloirs de la mort sont remplis de pauvres, noirs, et où régulièrement l’innocence des exécutés par une procédure aveuglée par la recherche du bouc émissaire est révélée des années plus tard : voilà où nous ne devons pas aller.

La futilité médiatique

On en dira autant du rôle des médias dans notre société. On pourrait lire avec amusement l’éditorial du “Monde” du 2 Juillet qui fait “l’éloge de la lenteur ”et de la prudence quand on le compare au billet d’un de ses rédactrices en chef un mois plus tôt.

Tirant les leçons de l’affaire le 27 mai 2011, Sylvie Kaufmann y écrivait, au sein d’un article au style faussement nuancé propre aux colonnes de son journal : “ C’est un fait difficilement contestable : en considérant le comportement privé de la classe politique comme hors sujet, même lorsqu’il jette une ombre évidente sur la personnalité de l’élu ou du ministre, la presse ne fait pas son travail ”.

Elle y regrettait que “ Nous avons une loi interdisant l’atteinte à la vie privée, mais nous n’avons pas de loi sur la liberté de l’information (sic) sur le modèle de celle qui, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, force l’administration à s’ouvrir. Lorsqu’il y a évolution en la matière, c’est sous l’effet de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.”

Nous passerions ainsi d’une presse d’information à une presse de surveillance, parachevant ainsi la prise du pouvoir des médias ce sur ce qui n’est déjà plus une démocratie politique, mais deviendrait un système d’opinion ou des citoyens manipulés par des chasses aux sorcières sélectives selon les besoins du moment seraient priés de confirmer dans les urnes, en réalité par un vaste sondage à échelle réelle, les réponses voulues aux questions formatées au préalable.

Exagération ? Mais il suffit de voir comment le même journal relaie la Commission Européenne et la nouvelle directrice du FMI dans leur exhortation à voir l’opposition grecque abdiquer tout refus de la mise sous tutelle de leur pays pour constater que la logique médiatique est une : l’avènement d’une époque post-démocratique qui renvoie le suffrage universel à une pure apparence , tolérée seulement dans la mesure ou elle ne contrarie pas les exigences de la course folle et infinie au profit maximum

Idole d’avant-hier, démon hier, nouvelle idole peut-être demain, on ne nous dit évidemment rien pendant tout ce temps de la réalité de la politique dont Dominique Strauss-Kahn s’est fait le continuateur au FMI et qu’il appliquerait par malheur demain à la tête de la France.

S’il n’y pas de “populisme” dans une partie du monde anglo-saxon, c’est qu’il est déjà organisé par le pouvoir lui-même comme écran de fumée moral et comme meilleur garant en dernier ressort de sa stabilité. C’est là qu’on veut nous entraîner et où nous n’irons pas.

François MORVAN Vice-président de Debout la République

http://www.debout-la-republique.fr/L-affaire-DSK-lecons-de-choses.html






Protectionnisme, euro, démondialisation : la pensée unique contre-attaque

05/07/2011 16:59

Protectionnisme, euro, démondialisation : la pensée unique contre-attaque


Alors que les intellectuels alternatifs amènent le débat économique sur tous les fronts (sortie de l’euro, protectionnisme, démondialisation), les tenants de l’ordre établi, néolibéral et monétariste, se crispent et refusent de débattre, préférant la caricature et l’outrance à la confrontation des idées.

Les caricatures du politiquement correct

Outre une interview de Christian Noyer dans le Figaro, c’est le Monde (qui avait, il est vrai, accueilli une interview de Jacques Sapir), qui mène la charge avec pas moins de trois papiers : une tribune d’Alain Faujas, qui fait du protectionnisme une « ligne Maginot », une autre, d’un professeur de Sciences Po, Zaki Laïdi, qui dénonce « l’absurde démondialisation » et un entretien avec Pascal Lamy pour qui « la démondialisation est réactionnaire ».

Christian Noyer affirme qu’une « réduction modeste des revenus permet d’obtenir les mêmes effets économiques qu’une dévaluation importante ». Non seulement cela est malhonnête puisque les deux doivent être équivalentes, mais cela montre aussi que les salaires vont devoir baisser. La comparaison entre la zone euro et les Etats-Unis est d’une sacrée mauvaise foi. Enfin, il refuse tout plan B. En revanche, il faut noter la justesse des questions de Jean-Pierre Robin.

Pascal Lamy ne fait pas dans la dentelle et ose affirmer que la compétitivité salariale indue n’est « pas évidente » tout en évoquant des écarts de salaires allant de 1 à 8 entre France et Chine du fait de la hausse des salaires chinois. Il faut noter qu’il minore volontairement les écarts (qui vont de 1 à 30 en Asie et de 1 à 10 en Europe). Le directeur de recherche de Sciences Po n’est pas moins caricatural en invoquant un « autocentrage économique » rappelant l’Albanie…

Il évoque le cas de l’Iphone, dont 4% de la valeur ajoutée est réalisée en Chine pour affirmer que les chiffres ne veulent rien dire, feignant d’ignorer que les composants issus des autres pays ont bien été importés dans un premier temps. ! Il ose même affirmer que « en achetant plus d’Airbus, on ne protège pas nécessairement plus l’emploi européen » ce qui est faux puisque 10% des composants de Boeing sont européens, contre 50% pour ceux d’Airbus (et il faut y ajouter le montage).

Le débat interdit

Ce qui est assez impressionnant, c’est la faiblesse de l’argumentation des défenseurs de la pensée unique. Quand ils ne réfutent pas tout simplement les chiffres du commerce extérieur, ils recourent à la caricature pour dénigrer tous ceux qui remettent en cause les dogmes libre-échangistes ou européistes. Pire, ils disent tout et son contraire, comme Christian Noyer qui affirme bien miraculeusement qu’une réduction modeste des revenus équivaut à une dévaluation importante.

Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir des intellectuels de tous bords qui défendent ces idées, y compris des prix Nobel comme Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Maurice Allais ou Amartya Sen. En France, des intellectuels de gauche (Jacques Sapir, Emmanuel Todd, Frédéric Lordon) comme de droite (Jean-Luc Gréau, Alain Cotta, Jean-Jacques Rosa, Gérard Lafay) remettent en cause la libéralisation excessive ou le choix d’une monnaie unique en Europe.

En outre, il devrait tout de même être possible de débattre du degré de libéralisation du commerce. Tous les pays sont un peu protectionnistes et cela ne devrait pas être un drame que de dire qu’il en faut davantage. Personne ne propose l’autarcie, même les plus radicaux. Il est tout de même normal de débattre démocratiquement des grands choix économiques. La crispation des grands partis et de nombreux médias sur la question est franchement révoltante.

Naturellement, les défenseurs de la pensée unique ne manquent pas une occasion de citer Marine Le Pen pour discréditer les idées alternatives. Cela fait plus peur que Paul Krugman ou Jospeh Stiglitz… Il serait temps de pouvoir avoir un débat sérieux sur ces questions.

Laurent Pinsolle

http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/






Début | Page précédente | 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 | Page suivante | Fin
[ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact rgrs ]

© VIP Blog - Signaler un abus