|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
L’Union Européenne, antisociale et anti-démocratique
07/04/2011 13:44
Les évènements que nous vivons en Europe depuis une année ont un immense mérite. Les masques tombent sur la réalité du projet européen tel qu’il est conçu aujourd’hui : antisocial et anti-démocratique. La probable hausse du taux directeur de la BCE le confirme à nouveau.
Une Europe antisociale
Je reste absolument perplexe quand je vois des gens se disant de gauche réaffirmant leur attachement à l’Union Européenne (ou les communistes défendre l’euro). Comment peuvent-ils ne pas comprendre que le projet européen véhiculé par les différents traités signés depuis vingt-cinq ans est fondamentalement antisocial ? Pourtant, les Français avaient bien compris, la gauche apportant une majorité des troupes qui avaient voté « non » en 2005.
Voici un petit parallèle assez frappant : selon un rapport de la Commission, les pays européens ont consacré 4589 milliards d’euros au sauvetage des banques. Certes, trois quarts de ces aides sont des garanties qui n’ont pas été activées, mais cela montre bien quelle a été la priorité lors de cette crise. S’il fallait sans doute sauver les banques, aucune réforme significative du secteur financier n’a été entreprise en contrepartie. Du coup, les mêmes excès reviennent…
En outre, quand on entend Jean-Claude Trichet dire qu’augmenter les salaires « est la dernière bêtise à faire », il y a de quoi être révolté et avoir des envies de révolution. L’entendre prendre la défense des classes populaires est risible tant cet homme porte une part de responsabilité dans la hausse du chômage sur le continent. Le projet européen, c’est un projet qui, sous couvert de recherche de compétitivité, veut présider à une grande régression sociale.
Une Europe anti-démocratique
Mais le pire est que cette Europe cherche également à graver dans le marbre ces politiques et les « protéger » de l’aléa démocratique. Il ne faut pas voir autre chose dans la volonté, en 2005, d’inscrire dans le TCE que « la concurrence libre et non faussée » est un objectif de l’Union. Un libéral démocrate pourrait en faire un moyen, mais en aucun cas une fin qui ne peut pas être remise en cause. Passons également sur le processus très contestable de ratification du traité de Lisbonne.
Malheureusement, il s’agit d’une constante. C’est ainsi que la politique monétaire a été soigneusement confiée à un aréopage de technocrates sans responsabilité politique, moyen d’isoler ce pan essentiel des politiques économiques de l’influence de la démocratie. Et maintenant, c’est la politique budgétaire qui devrait être doublement encadrée : par des limites constitutionnelles aux déficits et également par un examen des budgets nationaux par la Commission Européenne.
Mais en mettant sous une tutelle de plus en plus forte les décisions politiques (quand on ne les retire pas carrément des mains du gouvernement, comme pour la monnaie), ce projet européen vide la démocratie de sa substance. Certes, il y a toujours des élections, mais les gouvernements nationaux ont toujours moins de marges de manœuvre dans ce carcan toujours plus étroit et contraignant. Le projet européen étouffe lentement mais sûrement la démocratie.
Mais comme on le voit dans les pays arabes, quand on ajoute régression sociale et manquements démocratiques, les peuples finissent par se révolter, comme en Grèce. Ici, ce sera dans les urnes. Mais plus on attendra, plus la révolte sera brutale et incontrôlable.
Laurent Pinsolle
http://gaulliste-villepiniste.hautetfort.com/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Misères patriotes
07/04/2011 13:39
Rendus à maintenant presqu' un an de la présidentielle de 2012 , qui promet d' être historique, le « camp national » , tous ceux, politiques ou citoyens de gauche comme de droite y voyant l' ultime occasion de sauver le peu restant de la souveraineté française , s' échinent à trouver les solutions afin de balayer le piège UMPS. Des appels au grand rassemblement sont ainsi lancés.
Beaucoup misent et d'autres se sont mis à miser et à poser leurs espoirs sur le Front National de Marine Le Pen, un « nouveau » front national auquel bien des gens et notamment des jeunes de notre génération, se mettent à s' interesser, à ne plus se cacher d'en apprecier certaines positions générales , qui par légitimité ou par opportunisme, ont été rattachées à celles de ce parti.
Depuis l' éléction sans grande surprise de Marine Le Pen au poste de présidente du Front National, son parti connait un regain d' attention formidable dans les médias, par le biais de diverses affaires , des syndicalistes CGT et FO se présentant sous bannière FN,à Vénussia Myrtil, au débat avec Mélenchon , en passant par le fameux sondage Harris Interactive jusqu'aux cris d' orfraie de l' UMPS, notament de l'UMP qui très grossièrement , tente de donner le change, en organisant ce fameux débat « sur l'Islam et la laîcité en France » , tout en tapant sur les doigts de quelques députés trop zélés afin de se donner bonne conscience malgré une sorte de skyzofrénie apparante.
De son coté, Nicolas Sarkozy semble avoir réactivé son « réseau Buisson » et tente de faire quelques coups médiatiques pour se repositionner selon les apparentes « nouvelles » lubies des français. Claude Guéant , devenu ministre de l'intérieur, ne cesse quant à lui de plaçer quand il le peut des petites sallies dans les émissions radios, peut être afin de coller avec cette « nouvelle » stratégie .
Quoiqu'il en soit, Marine Le Pen est bel et bien lancée comme la machine politique que l'on nous annoncait. Ces dernières années et sous son influence, elle mit en place sa politique de réforme interne visant – intelligement – à sortir son parti de son carcan sulfureux, ombragé par la jouissive et tonitruante silhouette paternelle, ne plus se placer dans l' opposition constante mais dans une optique de conquete du pouvoir, du moins l' affirmer. Nous connaissons tout cela , et on ne peut que trouver de la logique à cette stratégie, qui se veut tout de même plus rassembleuse , plus ouverte, rajeunie, du moins dans le style et l' effet , que ce qu'il semblait en être auparavant.
Pourtant, c'est sans doute là une redistribution des cartes politiques qui se met en place pour 2011-2012, avec un système UMPS qui apparaît aujourd'hui plus que jamais dans sa collusion tacite ponctuelle , qui fera face nous dit- on , à un Front National rénové et qui séduit de plus en plus de français, de droite comme de gauche , français « de souche » comme français issus de l' immigration « extra-européenne » , evidemment bien forcés de constater la réalité d' au moins 30 années de trahison constante des interêts de la Nation et de l' Etat français par les élites UMPS. Seulement, ces sentiments de sympathie sont souvent contradictoires justement selon ces jeunes et ces moins jeunes, comme l'on doit s'y attendre au sein de toute tendance.
Bien sûr, Marine Le Pen a formulé ou repris ces derniers mois une pensée tout à fait interessante en fustigiant le mondialisme, la construction européenne, en portant la critique sur l' Euro et en dénoncant même la loi Pompidou-Giscard de 1973. Des critiques dont on ne peut que féliciter la propagation , la portée de la voix de Mme. Le Pen étant à la mesure de sa célébrité et de sa présence médiatique.
Malgré tout , j'ai une certaine amertume et une méfiance à voir le Front National se positionner ( à moins qu'encore une fois, on ne le positionne comme un pion ? ) comme « la seule » alternative nationale à même de sortir notre pays et nos concitoyens de ces multiples et complexes servitudes et tracas que beaucoup d' entre eux ne perçoivent d' ailleurs pas toujours, car comme partout, on vote Front National pour des raisons plus ou moins variées, voires opposées, selon sa position sociale, son raisonnement personnel.
J'ai cette amertume , bien que je sens en moi une petite sympathie de crétin élécteur pour Marine le Pen dans ce « nouveau » Front National encore en construction , alors qu'il y a encore 5 ou 6 ans, je n' eusse jamais pensé à défendre ou vouloir même comprendre ce qui se passait dans ce parti. Disons qu'il y a de toute évidence, des points sur lequels je ne peux qu' être d' accord, points défendus depuis longtemps ou repris plus récemment avec plus ou moins d'opportunisme.
Mon amertume , c'est que je vois le camp de mon coeur, le camp que Todd nomme les « nationaux-républicains » (attention, rien à voir avec le parti de Mégret), représenté notamment par les Chevenement , les Dupont-Aignan et dans une moindre notoriété mais à un très bon niveau les Paul-Marie Couteaux, je vois ce camp risquer d' être fort négativement touché par la montée de ce nouveau front pour lequel certaines voix de sagesse et de probité nourissent bien quelques doutes, mais souvent tout autant de sympathie.
Oui, malgré la sympathie, il y a des doutes. Doutes sur le discours rassembleur , sur la capacité à rassembler tous les français de bonne volonté , doutes sur le discours anti-islamisme porté par un geste laicard, mais bien avec le dessein de séduire, un discours qui inquiete car il oublie ou fait mine d'oublier la profondeur de ce problème pourtant bien réel et préoccupant et qu'il fait rapprocher le discours du front national ( sur ce point en tout cas ) de l' extrême-droite atlantiste européenne qui rencontre un certain succès dans certains pays de l'Union. De plus , il faut dans une mouvance politque bien distinguer les sympathisants, les militants, les cadres, les élus, la direction et le dirigeant. Tous influent et ont plus ou moins pouvoir d'influence à double sens.
Et Todd à fort bien resumé le sentiment d' observateurs dans mon cas, en soutenant par exemple , que le Front National présentait actuellement le programme économique le plus sensé, notamment sur l 'Euro, ce qui n'est tout de même pas très difficile lorsque l'on voit quels funestes projets de trahison se cachent dans les programmes de l' UMP et du PS, projets tout à fait symétriques comme à leur habitude.
Il y a des raisons d' avoir de l' amertume quand on voit les difficultés que rencontre un parti comme Debout la République pour perçer et occuper une place de grand parti d' opposition en France. Paul-Marie Couteaux , du RIF, a recemment répondu positivement à l' appel au rassemblement des patriotes et souverainistes derrière la candidature de Marine Le Pen en 2012. Ce à quoi s'est -pour le moment- refusé Dupont-Aignan , lui qui a toujours critiqué certaines méthodes du Front National, bien que reconnaissant partager de nombreuses idées.
Cette résistance du président de Debout La République lui a valu quelques critiques éttonantes venant de la part de Marine Le Pen, relayée plus tard par certains de ces symathisants et d'autres, qui croient voir en Dupont-Aignan un sorte de remplacant à droite de Phillipe de Villiers, aujourd'hui presque oublié, dont la présence sur léchiquier politique serait due au besoin du système de fractionner les places à droite afin de réduire le vote Front National.
Même si de telles méthodes sont sans doute réalisables et ponctuellement effectives , il semble bien bas d' accuser ainsi Dupont-Aignan d'être un « pion » volontaire : en effet , sur l' échiquier politique, chacun est pion et joueur , proportionellement à la force et l' influence dont l'on dispose .
On sait par exemple que le Front National fut l'instrument des socialistes notamment durant les années 1980. Durant la présidentielle 2007, la campagne de Nicolas Sarkozy s'était largement servie de certaines thématiques afin cette fois ci, de supplanter le vote Front National.
De plus, la comparaison entre NDA et Phillipe de Villiers est loin d'être crédible, l' intelligence politique du premier étant largement supérieure à celle du second, qui a souvent axé sa réthorique sur l' islamisme, s' enfermant dans une caricaturisation facile. De plus , de Villiers a fini par faire une alliance avec l'UMP, tandis que Dupont-Aignan, proche lui aussi du courant séguiniste a quitté l'UMP ne semblant plus être en accord sur l' évolution du parti sous l' influence sarkoziste.
Mais voyons un peu les grandes lignes de la doctrine chez Debout la République.
Ce parti dispose pourtant du programme qui en France se rapproche sans doute le plus de la somme de politiques à mener pour retrouver les commandes de la destinée du pays.
Voyez sur la plupart des plans :
-
économique : dénonciation de la loi sur la monnaie de 1973, milite et à fait campagne pour le retour du franc et d'une souvenraineté monétaire , politique de relocalisation du tissu industriel, volonté de partenariat économique avec l' Europe du sud et le Maghreb, dénonciation de la haute finance mondialiste, critique du FMI et de la politique européenne en Grèce, contrôle ou retour de l' Etat pour les secteurs qui apparaissent au vu de l'évolution du monde les plus stratégiques (télécommunication, transports nationaux, monnaie, sources d' énérgie stratégiques...)
-
politique étrangère : critique l' alignement atlantiste, souhaite le retour de la voix de la France, a vigoureusement critiqué le retour dans le commandement de l' OTAN, en prone son retrait, critique la politique étrangère du mandat Sarkozy dans son ensemble par son suivisme , réclame depuis toujours le retrait des troupes d' Afghanistan et d'Irak.
-
immigration et politique intérieure : a critiqué et démasqué l' imposture de l'immigration massive en réalité ultra-libérale et anti-sociale, prône une réduction drastique des flux migratoires au vu de l' évolution du monde, des besoins, du chômage et de la société, prône une politique de maintien de l' ordre publique et de la sécurité très ambitieuse et non pas basée sur les coups d' éclats médiatiques et émotionels pour impressioner les masses...
-
agriculture et environnement : très critique à l' égard de l'OMC et dénonce le décricotage de la PAC, milite pour une agriculture ambitieuse et productrice à condition d' être à pointe de la défense environnementale et de l'énergie verte, critique la mort du monde paysan et de ses traditions au profit d'une agriculture déstructrice, intensiviste et controlée par les grands groupes internationaux, est pour le soutien de l' agriculture en Afrique francophone notamment afin de limiter une part de l'immigration massive, souhaite faire de la France l'avant garde de l' energie propre et renouvelllable...
-
Education : critique virulent de l' abandon de l' éducation, notamment dans certaines villes ou quartiers dans certains départements, prône une éducation républicaine retrouvant son excellence et sa discipline, le respect et la crainte des professeurs à condition d'en finir avec cette éducation de plus en plus au rabais, souligne l' importance de l' éducation civique et républicaine, de l'enseignement du respect de la Patrie, revalorisation du service militaire...
-
Société : se réclame de tradition gaulliste sociale, accorde une grande place à la fonction de défense du social par l' Etat, sur les questions de société et de cohésion nationale, entend défendre les acquis sociaux contre les politiques libérales de ces derniers mandats, autant sous la droite que sous la gauche, à ce titre a toujours démystifié la collusion UMPS...
Il manque bien des choses et l'on pourrait en ajouter encore, mais le point principal qui distingue sans doute le plus DLR et le FN, Dupont-Aignan et Marine Le Pen, ce sont sans doute le traitement des questions de « cohésion nationale » et entre autres de la question de l'Islam en France par exemple.
On se souvient de l' affiche peu finaude du front national « contre l'islamisme » qui illustrait bien cette époque de la grande mode « anti-islamisme » au front, tendance qui semble s' être légerement atténuée depuis quelque temps dans les interventions de Marine le Pen et aujourd'hui en cours de récupération par l'UMP.
Dupont-Aignan s'est toujours montré mesuré sur ces questions , a été pour l'interdiction de la burqa, des prières de rues évidement, a trouvé légitime la polémique à propos des construction de mosquées en France mais a eu une remarque fort interessante sur la chaine parlementaire à l'époque : il était bien normal qu'il dut y avoir quelques mosquée dignes de ce nom en France , à condition qu'elles ne soient pas d' énormes cathédrales mais surtout il ne comprenait pas que n'en construise pas dans un style architectural très européen, néo-gothique ou néo- roman par exemple. Ce serait en effet, la moindre des choses.
Si je m' attarde sur le mouvement politique de Dupont-Aignan, c'est que je trouve qu' aujourd'hui il représente à mes yeux en tout cas, le seul digne de représenter un projet presque complètement viable, ce qui n'est pas aisé et qui en dépit de cela, est potentiellement à même, par so ncaractère transcendant, de rassembler sensibilités de « gauche » comme de « droite » pour peu qu'on lise correctement ce qu'il propose.
Seulement, le monde politique , le monde tout simplement, n'est pas qu' idée. Il est réseau, apparence, stratégie, tactique, trahison, hypocrisie, alliance, utilité, rétribution.Charisme.
Tout ceci, Dupont-Aignan le sait pour avoir été en politique depuis assez longtemps. Comment se faire entendre autrement que par la « force » , sinon que d' être utlisé comme caution ou comme pature ? Des partis comme le NPA pourtant très minoritaires, ont ainsi été poussés sous les projecteurs, car ils sont utiles pour ceux qui les utilisent. Ils ne nuisent pas , au contraire. Les militants sont souvent sincères et leurs chefs le sont eux même parfois aussi, par naiveté Parfois, ils en sont conscients en pensent pouvoir piéger les maîtres du jeu.
Marine le Pen sait très bien qu'il se peut que l'on veuille ou que l'on l'utilise , tenter de la manipuler. L'important est d'en être conscient et d'en tirer réellement profit, ce qu'elle fait pour l'heure plutôt habilement.
Mais bien sûr, il n'y a pas seulement que d' être manipulé, il faut aussi savoir communiquer, se vendre ou qu'on vous laisse vous vendre, et avoir un charisme , une gueule , une voix. Des qualités qui manquent au dirigeant de DLR.
Dupont-Aignan le sait et l'a parfois reconnu, ce qui est à la fois courageux et potentiellement fatal. Il a souvent voulu réaliser des alliances en se servant de personnages plus connus , plus médiatisés, ayant une gueule et une voix, et un public à convaincre. Bayrou et de Villepin déclinèrent, trop peureux, trop bien installés dans leurs postures.
C'est ainsi dit-il, que Dupont-Aignan s'est résolu à y aller, en dépit du risque qu'il prenait, ne serait ce que professionellement et financièrement.
Mais je m'attarde sur Dupont-Aignan, mais il y eut « avant » lui, le très estimé, le très distigué Chevenement, connu de par ses fonctions ministérielles. Un vrai gentilhomme qui hélas a déjà eu ses coups d' éssais, qui se soldèrent par un désinteret malgré un programme fort interessant.
Ce n'est pas faute de paraître régulièrement dans les émissions de radio ou de débats télévisés, certes souvent quelque peu confidentiels. De plus , son mouvement est fort jeune en comparaison d'un Front National présent depuis presque 40 ans sur l' échiquier politique et defrayant la chronique depuis facilement 25 ans. Ca laisse largement le temps de se faire connaître, surtout avec l'incroyable personnalité de Jean-Marie Le Pen, trait dont semble avoir correctement hérité sa fille Marine, l'exprimant à sa façon , avec son temps.
Se rallier au Front National ?
C'est bien une figure plus connue, plus « télégénique » que cherchait Dupont-Aignan pour représenter ses idées. Se rallier à Marine Le Pen serait se rallier à un adversaire dans la course, mais pas forcément sur les idées, un adversaire sur léchiquier donc , alors que NDA travaille depuis plusieurs années pour la présidentielle de 2012, lui qui n'avait pas pu se présenter à celles de 2007.
Un adversaire largement en avance , ne serait ce qu'au niveau financier , du nombre d' adhérents , mais surtout de la notoriété et de l'influence. Par contre, DLR possède deux députés à l' assemblée, là ou le FN n'en a aucun.
Un « adversaire » auquel il semble à priori que NDA ne fera pas allégeance , quoiqu'il en soit.
Les misères patriotes, c'est ce désarroi face aux hésitations , aux choix à faire alors que des partis comme le MRC, DLR et d'autres de même accabit , à droite comme à gauche , ne surent produire une alliance à même de secouer completement le paysage politique français.
Trop tard, car le choix à faire sera peut-être et sans doute entre UMP/PS et Front National.
Il n'est évidemment pas question de voter pour Sarkozy, encore moins pour son double Strauss-Kahn, devant lequel le premier n'est qu'un risible avant-goût. Et alors, il faudra bien pouvoir se décider
Gaillus II
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/miseres-patriotes-91908
| |
|
|
|
|
|
|
|
Ah ! Si Total était encore une entreprise publique !
07/04/2011 13:18
Total ne paye aucun impôt en France, c’est de notoriété publique depuis les révélation d'Emmanuel Lévy, et de Nicolas Prissette. Mais qui se souvient que ce fut une entreprise nationale, qui rapportait d'énormes dividendes à l’Etat ? En la privatisant, Edouard Balladur a rendu un bien mauvais service à la France.
Selon Les Echos du mercredi 6 avril, François Baroin a sur son bureau une décision politiquement lourde. Doit-il ou non proroger pour 3 ans le statut fiscal du groupe Total, dit Bénéfice mondiale consolidé (BMC). Le plus puissant et le plus riche des sociétés françaises a droit, comme quatre autres grands groupes mondialisés, dont Vivendi, NRJ et Euro Media Group, de déduire les pertes de ses filiales à l’étranger de ses bénéfices en France. C’est une forme de soutien de la puissance publique aux « champions nationaux » partis à la conquête de l’étranger. Les autres pays procèdent de la même manière.
Mais si le BMC permet à Total de ne payer aucun impôt en France, alors qu’il réalise environ 10 milliards d’euros de bénéfices, l’arrêt du BMC ne permettrait de récupérer au mieux que quelques centaines de millions (la niche fiscale totale représenterait environ 460 millions d’euros de pertes de recettes pour l’Etat).
En fait, le vrai drame français, c’est que Total et Elf ont été privatisés par Edouard Balladur entre 1993 et 1995 pour quelques dizaines de milliards de FRANCS. Une OPA de Total sur le belge Fina puis sur Elf a produit le mastodonte actuel. S’il était encore un groupe nationalisé, il rapporterait à l’Etat 5 milliards d’euros de dividendes par an, en moyenne, voire 6 milliards les bonnes années (comme en 2007), puisque Total redistribue entre 32% et 39% de ses bénéfices. Pour être juste, le bénéfice net ce serait 4 milliards (en déduisant le prélèvement libératoire des actionnaires).
On imagine que les 5 milliards d’euros (32 milliards de francs !) arrangeraient bien les comptes publics que la crise et la gestion de l’UMP sous Chirac et Sarkozy ont dégradé dans des proportions historiquement inégalées. En 2007, la dette publique était aux alentours de 60% du PIB. En 2012, elle approchera 90% du PIB. En euros : 600 milliards d’euros. Il faudra des générations de patience aux contribuables pour revenir à une situation gérable. Et ce sera d’autant plus dur que les Balladur et autres (Chirac, Sarkozy, Villepin mais aussi Jospin et DSK) ont vendu les « machines à cash » qu’étaient les entreprises publiques.
Reste à savoir s'il est possible de renationaliser ? Dans l'état actuel du droit, ce serait très cher puisque les actionnaires pourraient exiger une « juste indemnisation », comme le stipule la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Il faudrait aussi un motif valable, puisque selon la constitution de 1946, seuls les monopoles ont vocation à être détenus par la Nation. Et Total, tout puissant qu'il est, n'en n'est pas un. Comme quoi, il faut réfléchir à deux fois avant de vendre ses bijoux de famille.
Hervé Nathan - Marianne
http://www.marianne2.fr/hervenathan/Ah--Si-Total-etait-encore-une-entreprise-publique-_a92.html
| |
|
|
|
|
|
|
|
Pour Demorand, la démondialisation relève du crypto-lepénisme!
07/04/2011 13:14
Ce jeudi matin, Nicolas Demorand assimilait dans son éditorial les tenants de la démondialisation - parmi lesquels, Arnaud Montebourg - au crypto-lepénisme. Son directeur de cabinet Gaël Brustier répond au directeur de Libération, qu'il juge bien coupé des couches populaires. Marianne2 publie également l'éditorial incriminé.
Dans un éditorial intitulé Arrogance, Nicolas Demorand, fraîchement débarqué au journal Libération, accable de sarcasmes les tenants de la démondialisation. Boussole intellectuelle qui indique le sud, Nicolas Demorand se fait évidemment l’inquisiteur du crypto-marinisme, dont se rendraient coupables tous ceux qui se sont saisis du concept de démondialisation. Avec des fulgurances qui lui appartiennent, un catalogue à la Prévert dont on commence à se lasser depuis quelques temps, le directeur de la publication de Libé n’arrive pas à disqualifier autrement les tenants de la démondialisation qu’en décrétant une nouvelle loi des suspects.
Monsieur Demorand tente donc maladroitement de jouer les Mc Carthy. Il se plaît à mettre dans le même sac « l’extrême droite arc-boutée sur les frontières et la France d’avant ; des néo-colbertistes de la droite classique ; des souverainistes favorables à des barrières européennes ; un arc-en-ciel socialiste plus ou moins offensif ; une gauche de la gauche souhaitant lutter contre le dumping social, environnemental, fiscal dont se nourrit la mondialisation ». On échappe donc de peu à voir les tenants de démondialisation suspectés de connivence avec Eric Zemmour (le lecteur a du retenir son souffle, mais le pire n’est pas arrivé).
Mais pourquoi diable aborder le sujet de la « démondialisation » ? Et surtout pourquoi lier explicitement ce sujet à Madame Le Pen, « l’extrême droite », les « souverainistes » (qui d’ailleurs veulent des barrières « européennes », preuve qu’ils ne le sont plus guère) etc. ? Pourquoi cet empressement à la « reductio ad lepenum » d’un concept que Madame Le Pen n’a rigoureusement jamais utilisé ?
Ce qui frappe le plus le lecteur c’est que Monsieur Demorand se garde d’aborder le fond du sujet. Il jette la suspicion sur la « démondialisation » - que seul Arnaud Montebourg a utilisé à ce jour dans le champ politique – en citant, une fois de plus, Marine Le Pen, devenue, depuis quelques semaines, un personnage à mi-chemin entre le « Emmanuel Goldstein » du 1984 d’Orwell et une star de téléréalité (celle qu’on aime haïr et dont on parle sans cesse). Libération est devenu le journal d’une France qui n’existe pas : puisque la réalité donne tort à son directeur, il lui reste à orchestrer quelques solides procès en sorcellerie pour maintenir son système de pensée.
Problème, l’inquisiteur s’emmêle un peu les pinceaux en administrant la question. Selon Monsieur Demorand « l’extrême droite avec Marine Le Pen espère par ce biais récupérer le vote des classes populaires » (sic, découverte majeure de la science politique). Si Monsieur Demorand s’intéressait un peu à ce qui se passe en France (qui n’est pas définissable en fonction des conversations de la machine à café de la rue Béranger, siège de Libé), il constaterait que la captation de l’électorat populaire par les droites – et d’abord par le FN – est déjà massive. Madame Le Pen « n’espère » donc rien : elle a déjà « siphonné » cet électorat là. Elle a en effet déjà obtenu les votes de 35 à 40% des ouvriers et des employés qui se sont déplacés aux urnes les 20 et 27 mars. Désormais, elle vise d’autres segments de la populations : jeunes, étudiants, cadres, retraités, fonctionnaires… Tous ces segments auxquels on va continuer de tenir un discours « moralisateur » et surtout pas politique… En outre, à faire le bilan de la globalisation financière et du libre-échange intégral, il convient sans doute de se demander s’il n’est pas temps d’établir une autre offre politique en France, raisonnable, équilibrée et qui remette l’économie à l’endroit… Que l’extrême souffrance économique et sociale soit à la base de la modification des représentations collectives est un fait semble échapper au directeur de Libération. Il faut donc répondre au fond des problèmes économiques et sociaux en les liant à la question du « commun ». Cette articulation là pourrait avoir quelque chose à voir avec la « démondialisation »…
La « démondialisation », inventée au Sud, pourra donc faire l’objet de longs débats… Que Monsieur Demorand se rassure ! Ce qui est, en revanche, surprenant, c’est l’incapacité du directeur de Libération à la fois à saisir la réalité du pays et à rompre avec l’un des dogmes les mieux assis quoique devenu le plus inepte. Ce qui est aussi remarquable, c’est la capacité à nier habilement – mais avec des « points d’interrogation » ! – le caractère « réversible » de la gestion calamiteuse des échanges internationaux ou le caractère « souhaitable » du protectionnisme européen. Pas de doute, le cœur de l’idéologie des classes dominantes, preuve de leur égoïsme foncier, demeure envers et contre tout le libre-échange…
Gaël Brustier - Tribune
L'éditorial de Nicolas Demorand, paru jeudi 7 avril 2011 dans Libération :
Arrogance
Après les « anti » et les « alter », voici les tenants de la « démondialisation » où se croisent l’extrême droite arc-boutée sur les frontières et la France d’avant ; des néo-colbertistes de la droite classique ; des souverainistes favorables à des barrières européennes ; un arc-en-ciel socialiste plus ou moins offensif ; une gauche de la gauche souhaitant lutter contre le dumping social, environnemental, fiscal dont se nourrit la mondialisation. Bref, assez de monde pour faire de cette question un nouveau clivage politique. Quel chemin parcouru depuis « Tina », acronyme tiré d’une phrase fameuse de Margaret Thatcher : « There is no alternative. » Comprendre : hors du libéralisme économique, point de salut. La brutalité des politiques mises en œuvre à l’époque a dévoilé, depuis, toute leur arrogance théorique et idéologique. Avec la crise économique mondiale, ce sont précisément ces dogmes qui ont fait faillite. Et par un étonnant retournement de l’histoire des idées, les propositions des « antimondialisation », devenus « altermondialistes », naguère moquées et traitées par le mépris, sont finalement dominantes. A tel point qu’elles sont reprises à droite, Nicolas Sarkozy plaidant avec vigueur pour une taxation des transactions financières, et à l’extrême droite avec Marine Le Pen qui espère récupérer par ce biais le vote des classes populaires. Demeurent deux questions qui désormais traversent les partis : la mondialisation est-elle sur certains points réversible ? Et, pour ce faire, le protectionnisme est-il possible et souhaitable ?
http://www.marianne2.fr/Pour-Demorand-la-demondialisation-releve-du-crypto-lepenisme_a204757.html
| |
|
|
|
|
|
|
|
Elections au Kazakhstan : on n'est pas en Libye ni en Côte d'Ivoire
07/04/2011 12:53
Pendant que la communauté internationale avait les yeux rivés sur la Libye et la Côte d'Ivoire, le dirigeant kazakh Nazarbayev, depuis 22 ans au pouvoir, se faisait tranquillement réélire avec le score irakien de... 95,5% des suffrages !
Loin des révolutions arabes, le Kazakhstan vient de réélire avec un score pharaonique Noursoultan Nazarbayev, 70 ans, dont 22 à la tête de ce pays de 16,4 millions d’âmes, cinq fois plus grand que la France. Un scrutin tout sauf irréprochable, selon les observateurs indépendants, qui n’a pourtant valu aucune critique sérieuse de l’Occident à cet autocrate ex-soviétique… Explication.
Avec 95,5% des suffrages, contre 91,2% en 2005, le président kazakh Noursoultan Nazarbayev, 70 ans, dont 22 au pouvoir, a été réélu à son poste pour cinq ans dans l’indifférence générale. Pourtant, un tel score, doublé d’un taux de participation de 89,9%, paraît un tantinet surfait dans ce pays riche en pétrole. D’autant que l’un des trois autres candidats, l’écologiste Mels Eleusizov, s’est même vanté d’avoir voté pour lui ! Qualifié de « farce » par l’opposition, le scrutin anticipé de deux ans constitue une évidente déception pour l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, l’OSCE, justement présidée l’an dernier par le Kazakhstan, contre la promesse de procéder à des réformes démocratiques. « A notre grand regret, il nous faut conclure que cette élection aurait du et pu être meilleure », a déploré Daan Everts, chef de la mission d’observation à long terme déployée au Kazakhstan par l’OSCE : pressions sur les électeurs, campagne unilatérale, absence de concurrence, le scrutin fut loin d’être parfait.
Mais on attendrait en vain les critiques de l’Occident. Bien au contraire : la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton a même été jusqu’à « féliciter le peuple du Kazakhstan pour avoir exercé ses droits démocratiques à l’élection présidentielle du 3 avril ». Ebouriffant ! Nazarbayev, ceint d’une écharpe jaune éclatante, symbolisant sa victoire électorale, en est bien conscient. « Cette participation de près de 90% et votre soutien de plus de 90% pour moi, est une sensation pour l’Occident », a-t-il triomphé. Ce qui laisse mal augurer d’une hypothétique démocratisation avant les législatives de l’an prochain, dans ce pays où un parti unique siège au Parlement. D’autant que les intimidations à l’égard des rares journalistes indépendants du cru ont redoublé à l’approche du scrutin, relèvent les défenseurs locaux des droits de l’Homme. Rien de tout cela ne semble troubler le sénateur du Gers Aymeri de Montesquiou, vice-président du Groupe du Rassemblement démocratique et social européen, chargé de développer les relations économiques de notre pays avec l’Asie centrale. « Cela s’est dans l’ensemble bien passé, il y avait des isoloirs », plaide-t-il, ayant lui même veillé à la transparence du scrutin, « parmi 3000 observateurs », croit-il savoir. Certes, l’élu gascon admet sans difficultés quelques « différences culturelles » en matière de rigueur électorale. Mais le sénateur du Gers, qui se flatte d’être un proche de Nazarbayev, croit en la réelle détermination de ce dernier à moderniser le pays. « Je vous renvoie aux déclarations géopolitiques de ce remarquable dirigeant, à la tête de ce grand pays situé entre la Chine et la Russie, et très soucieux de son indépendance. Il est urgent d’y être ! », s’enflamme Montesquiou, qui se flatte d’avoir contribué à « doubler le chiffre de nos relations commerciales ». Comment ? Le sénateur, qui avoue volontiers « passer ses vacances » au Kazakhstan et même « s’être mis au russe », cite à son palmarès de VRP du savoir-faire français des « exportations de bovins » et des « ventes d’hélicoptères »…
Anne Dastakian - Marianne
| |
|
|
|
|