|
| Accueil |
Créer un blog |
Accès membres |
Tous les blogs |
Meetic 3 jours gratuit |
Meetic Affinity 3 jours gratuit |
Rainbow's Lips |
Badoo |
[ Gaullisme local ] [ Revues des blogs ] [ Evènements ] [ TV, Radios, Journaux ] [ Lecture gaullienne ] [ Gaulliste libre ]
|
|
|
|
Dominique de Villepin: "L'UMP ressemble de plus en plus" au Front National
08/06/2011 13:50
Le président de République solidaire, Dominique de Villepin, a jugé mardi à propos du RSA que "l'UMP ressemble de plus en plus à ce parti dont on pouvait dire qu'il pose les bonnes questions mais qu'il apporte les fausses solutions", une allusion au FN.
Dans un billet paru sur son blog et titré "Salauds de pauvres", l'ancien premier ministre se réjouit que le "débat soit lancé" sur les aides sociales.
"Mais l'UMP ressemble de plus en plus à ce parti dont on pouvait dire qu'il pose les bonnes questions mais qu'il apporte les fausses solutions", ajoute-t-il, en reprenant une ancienne formule de Laurent Fabius sur le FN.
"La ficelle est un peu grosse quand on s'évertue à monter les petits contre plus petits qu'eux pour éviter les embrasements", ajoute-t-il.
Après la polémique déclenchée par le ministre Laurent Wauquiez sur le RSA, l'UMP veut proposer demain un contrat unique d'insertion (CUI), d'utilité sociale, qui prévoirait 5 heures de travaux par semaine, rémunérées sur la base du Smic horaire.
Un dispositif contraignant, puisqu'en cas de refus, les bénéficiaires éligibles verraient le versement de leur RSA diminuer progressivement.
"Le travail forcé est-il une solution? Non, parce que la réalité de la plupart des allocataires, ce n'est pas l'oisiveté volontaire", dénonce M. de Villepin.
Le président de République solidaire en profite pour défendre à nouveau son projet de "revenu citoyen", une allocation de 850 euros par mois qui serait, elle aussi, conditionnée à "un service citoyen" ("travailler pour une association, pour une commune ou pour des missions de proximité des services publics").
"Qu'est-ce que cela change par rapport à une augmentation des minima sociaux? Cela change tout. Parce que c'est un choix volontaire, pas une activité forcée", insiste-t-il.
"Ceux qui refuseront de s'engager dans une telle activité doivent en rester libres, mais alors ils ne percevront pas le revenu citoyen, mais un minimum de solidarité au niveau des minima actuels", ajoute-t-il.
Source: Agence France Presse
Retrouvez ce billet sur le blog officiel de Dominique de Villepin: “Salauds de pauvres” (Coluche)
http://2villepin.free.fr/index.php/2011/06/08/1928-dominique-de-villepin-l-ump-ressemble-de-plus-en-plus-au-front-national
| |
|
|
|
|
|
|
|
Mon permis ? Venez le chercher !
08/06/2011 13:42
Couillon fait de la résistance
Je suis peut être injuste et ingrat mais j’appartiens aujourd’hui à cette espèce de Français qu’on appelle les déçus du sarkozisme. J’avais pourtant, dès le début du quinquennat, modéré mes espérances. Je le sais bien, nous ne vivons jamais qu’en démocratie, la prudence règne et si un principe de précaution politique qui a multiplié les contre-pouvoirs à l’infini nous protège d’une éventuelle dictature liberticide, il semble que nos institutions empêchent un despote au bonapartisme éclairé et éclatant d’œuvrer au redressement dont la France a besoin. L’exercice d’un pouvoir aussi relatif que soumis, qui ne va pas pisser sans demander à l’Europe, assure l’inertie des mammouths impotents et coûteux de la fonction publique et protège la sécurité des délinquants et des clandestins ne contribue pas à écrire des pages glorieuses du roman national. Mais il paraît que le peuple y tient, à ses contre-pouvoirs. Il faut donc faire contre mauvaise fortune bon cœur et quand le pays, entravé et submergé, sombre dans le déclin, Mediapart, le Conseil constitutionnel et le Syndicat de la Magistrature peuvent brailler en paix contre ce qui lui reste de défenses. On appelle ça le progrès.
Même s’il m’arrivait d’en rêver plus ou moins secrètement, je n’attendais pas que le président préside sans entraves, et pour tenir des promesses de campagne si alléchantes, j’osais à peine espérer qu’il exauce mes vœux en nous débarrassant de la racaille, en choisissant l’immigration, en couvrant les flics qui usent de légitime violence et les ministres qui blaguent, en placardisant ces journalistes qui insultent ses électeurs, en exilant les juges gauchistes et laxistes, en purgeant la fonction publique de ses parasites, en ignorant ceux qui contestent les bienfaits de la colonisation ou l’enseignement de notre passé héroïque, de Charles Martel à Napoléon, en gouvernant avec la droite dure plutôt qu’avec le centre mou et en boutant hors des frontières ceux qui crachent sur mon pays, ma culture et ma civilisation en toute impunité. Je sais bien qu’on ne fait pas de politique avec ses utopies mais entre ce que je n’espérais même pas et ce qui reste après quatre ans, il y a un monde et je n’aime pas trop l’habiter.
J’avais placé tant d’espoir dans la répression à venir et que j’attends encore que je m’étais soumis de bonne grâce à celle qui s’abattait sur moi. Après une vingtaine d’années de conduite routière sans alcool et sans pépins, je fus convoqué à la gendarmerie pour rendre mon permis qui n’avait plus un seul de ses douze points. Je plaide coupable, j’avais roulé entre la forêt et ma maison avec ma vieille Honda XLS 125 mais sans casque, oublié d’attacher ma ceinture au volant de mon camion, avant d’être flashé à 58 km/h là où on ne doit pas dépasser 50 et à 87 km/h sur l’une de ces interminables lignes droites de la RN20, deux fois deux voies séparées par un muret central, mais limitée à 70 quand elle traverse une agglomération.
Je m’accorde une suspension provisoire de civisme
En bon citoyen, je me soumettais à la loi des hommes et même à celle des femmes qui président ces nouvelles ligues de vertu rebaptisées « machin contre la violence routière » (et peut-être un jour si on les laisse faire « truc contre le harcèlement des règlementations et le viol des limitations »). J’acceptais, civiquement responsable, ce monde de la route taillé sur-mesure pour les mères de famille, les retraités de la fonction publique et les démocrates-chrétiens. Je rendis mon permis, cet ami de vingt ans, aux gendarmes et après six mois de pénitence, regagnai le droit de le repasser. Je commençai par réapprendre le code au milieu de lycéens puis me soumis à des tests psychotechniques où une gamine sortie de je ne sais quelle école me fit jouer avec des cubes pour évaluer mon aptitude à reprendre un volant et me demanda si j’estimais méritée la peine qu’on m’infligeait, car la rééducation ne serait complète qu’avec mon autocritique. Un peu excédé, je conclus ma réponse en lançant à l’examinatrice « psychotechnique ta mère !», mais ce petit débordement ne suffit pas à me déclarer inapte. Aussi, après avoir pissé dans un flacon et rempli une paperasse épaisse selon les demandes pointilleuses d’employées préfectorales qui jubilaient de plaisir à tenir un mâle indépendant et pressé quand on est une femelle bureaucratique et fonctionnaire, je recouvris le droit de conduire pour gagner ma vie et payer des taxes, car en plus de subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille, il me fallait reprendre le collier pour payer en impôts les salaires de tous ces bons à rien qui ne tolèrent les paiements en retard que majorés et que cette pantalonnade avait mobilisé.
Même de mauvaise grâce, j’avais joué le jeu en me consolant avec l’idée que j’étais le premier d’une longue liste à tâter d’une autorité de l’État qui ne manquerait pas de frapper aussi implacablement les clandestins indésirables, délinquants et criminels. À 50 km /h sur les quais de la Seine, j’avais renoncé à me sentir vivant au volant puisque ça fait baisser le nombre de morts sur la route, mais j’attendais qu’au moins, le tout-répressif ne discrimine personne. Si le voleur condamné retourne vaquer à ses occupations louches pendant que le gendarme me traque sur le bas-côté, il y a un truc qui cloche. J’ai fini par me sentir dindon au cœur d’une farce française où 80.000 peines de prisons prononcées ne sont pas effectuées et où l’État semble aussi incapable de fermer le robinet migratoire qu’impuissant à endiguer la violence qui frappe les jeunes, les femmes et les vieux. J’en suis conscient, il ne suffit pas d’un claquement de doigts et même le plus volontariste des dirigeants doit composer avec les Commissaires européens, la magistrature, Marianne et les députés centristes, mais je n’en peux plus de ce pouvoir qui gouverne l’œil sur le braillomètre comme on conduit l’œil sur le compteur. Il faudrait un sacré coup de barre vers un peu de bon sens avant 2012 pour que je continue à voter raisonnable. En attendant, j’ai décidé de m’accorder une suspension provisoire de civisme.
La semaine dernière, j’ai trouvé dans ma boite aux lettres une de ces funestes convocations qui, il y a trois ans, m’avait condamné à l’inconduite. Pour trois dépassements de vitesse mineurs, car mon permis restitué ne possédait que six points, je l’ai reperdu. Je me suis donc rendu chez les gendarmes, mais sans le papier rose si chèrement regagné, pour déclarer que cette fois, je ne le rendrai pas. Ma déposition a été transmise à la Préfecture qui a fait suivre mon insoumission au Parquet. On m’a prévenu que je risquais des poursuites judiciaires. Je les attends et j’en rendrai compte dans Causeur sous la forme d’un feuilleton intitulé « Couillon fait de la résistance » ou « Le cave se rebiffe ». Je finirai peut-être, comme dans un film de Capra, par plaider ma cause dans un tribunal dont je sortirai, soit libre avec les excuses d’un juge piteux et sous les vivats de l’assistance, soit condamné. Ça ne m’inquiète en rien. Il faut dire qu’après la disparition des panneaux annonçant les radars, on va être un paquet à perdre notre permis. À en juger par le nombre de condamnés en liberté, je ne serai pas le premier que la menace du glaive de la justice fera marrer.
Cyril Bennasar
http://www.causeur.fr/mon-permis-venez-le-chercher,10167
| |
|
|
|
|
|
|
|
Banderille n°368 : Le vilain petit Canard
08/06/2011 13:30
Je lis dans 20 minutes.fr que Luc Ferry est éclaboussé par un scandale : il aurait perçu une confortable rémunération mensuelle pendant l'année 2010-2011 mais n'aurait pas en échange délivré les cours qu'on attendait de lui. Visiblement, il bénéficiait d'une dispense spéciale du Ministre qui a cessé d'être en septembre 2010. Le Canard enchaîné publiera l'affaire demain.
Deux remarques me viennent spontanément à l'esprit :
- Il est quand même très très curieux que ce "scandale" sorte moins d'une semaine après que l'ancien Ministre a rué dans les brancards. En plus, c'est un scandale très opportun : en substance, Ferry expliquait sur l'affaire Tron-DSK que les moralistes n'étaient pas tous blancs-blancs et retournait l'arme du jugement moral contre les censeurs. On vient de lui rendre la monnaie de sa pièce en attaquant un ancien ministre de l'éducation sur son fond de commerce à lui, c'est à dire sa probité académique.
- L'affaire traîne depuis septembre. Elle a fait l'objet de 3 courriers du Président de Paris 7… et plaf, elle sort pile-poil en semaine 23. Au passage, ils sont quand même gentils les piou-piou de Paris 7, mais ils auraient peut-être pu arrêter de payer un absentéiste pendant 9 mois en suspendant les versements, plutôt que de tout verser et d'exiger le remboursement en fin d'année. Le bon sens n'est visiblement pas partagé par tous.
Bref, je ne veux pas paraître paranoïaque - sur le fond, Ferry doit rembourser d'ailleurs – mais il y a dans l'heureux ordonnancement des évènements un arrière-goût de soupçon qui déteint sur ma langue. Visiblement, le Canard n'est pas aussi indépendant qu'il le prétend.
Toreador
http://www.toreador.fr/
| |
|
|
|
|
|
|
|
L’Allemagne et la question du nucléaire
08/06/2011 13:24
Cette annonce récente de la chancelière allemande, Angela Merkel, a résonné comme un coup de semonce. A savoir cette décision de fermer toutes les centrales nucléaires allemandes, en 2022. Le sujet a été largement évoqué dans la presse et notamment dans la dernière chronique matinale, réunissant Eric Zemmour et Vincent Parizot, qui me sert souvent de fil-conducteur, dans la rédaction de mes billets. Il a été expliqué que cela créerait des emplois et comme l'affirmait récemment à Washington, l'ambassadeur d'Allemagne à son homologue français, Berlin espérant convaincre aussi le reste du monde. L'ambassadeur de France rétorquant lui, que les relations Paris - Berlin en restaient au beau fixe, mais que la France ne comptait nullement remettre en cause son programme nucléaire, mais travailler àl'optimisation des normes de sécurité, et ajoutant avec tact, que les questions d'ordre énergétique relèvent du pré-carré national.
Pour la petite histoire dans l'histoire, on raconte également qu'à la suite de la catastrophe de Fukushima, à l'occasion d'un sommet, apprenant la nouvelle, Angela Merkel avait pris à part Nicolas Sarkozy, lui annonçant que l'Allemagne sortirait du nucléaire. Ce qui lui avait valu les moqueries du président français. On prédit les risques de déstabilisation liées à cette décision, dans l'Europe de l'énergie, poussant les Allemands à se fournir en gaz russe et à acheter notre électricité, provenant à 85 % du nucléaire. Et qui est aussi la moins chère en Europe, la hausse des tarifs de l'électricité n'étant pas à chercher dans la réflexion de nos vieilles centrales, mais plutôt dans la politique de concurrence énergétique, obstinément poursuivie par Bruxelles. Mais Angela n'en a cure, et se moque des sarcasmes, elle ne suit que ce qu'elle croit être les intérêts de l'Allemagne, du peuple allemand, et accessoirement ses intérêts électoraux. Sa majorité est fortement fragilisée, comme partout en Europe, d'ailleurs. Ses intérêts et prises de position, peuvent ensuite être bien ou mal compris. L'Allemagne compte sept centrales nucléaires sur son sol, dont deux dans le Bade-Wurtemberg, ce Länder allemand - fief industriel de Daimler et de Porsche, où le parti écologiste allemand a opéré récemment, cette fameuse percée électorale. Mais la problématique de fond, va même au-delà, outre-passant l'épineuse question énergétique. C'est encore une fois, “la théorie du passager clandestin“, théorisée et mise en application déjà par le chancelier Schroeder, quelques années plus tôt, à propos de la question monétaire.
Le plan de rigueur salarial, d'il y a dix ans, relevait de la même stratégie Outre-Rhin. L'industrie allemande exportait à tout va, profitant de la consommation élevée chez ses voisins, et freinant la consommation par la rigueur salariale, limitant fortement les importations. L'Allemagne répond ainsi, de plus en plus à ses intérêts en matière budgétaire, monétaire, énergétique, diplomatique. Vingt-deux ans après la chute du mur de Berlin, en 1989, elle se forge peu à peu, une nouvelle souveraineté. Nous l'avons déjà vu, lorsque les Allemands refusaient à la mi-mars, de s'associer aux Français et aux Anglais en Lybie, les scandalisant au passage. Dans un étonnant chassé-croisé historique, en 2005, la cour constitutionnelle de Karlsruhe décidait de la modification de toute disposition européenne, contraire à la constitution allemande. Dans le même temps, les Français modifiaient leur texte suprême, pour l'adapter au traité européen. Nous poursuivons la chimère et l'utopie, d'une Europe géante de demain, dans cette théorisation du monde multipolaire. Tandis que l'Allemagne, elle, la met en pratique, à son échelle, obsédée uniquement par sa place dans la mondialisation, en tant que grande puissance exportatrice, parmi les géants de demain : Chine, Inde, Brésil…
Et l'Allemagne a soumis l'Europe à son modèle : qui paye, commande, telle est sa devise. Aujourd'hui, elle paye pour sauver les Grecs et les Irlandais, parce que la mort de l'euro, l'amènerait à un mark surévalué, enrayant sa formidable machine exportatrice. Mais jusqu'à quand ?
JD
http://llanterne.unblog.fr/
| |
|
|
|
|
|
|
|
Quand la juge Eva Joly enterrait une plainte écologique
08/06/2011 13:16
Les primaires d’Europe écologie – Les Verts viennent tout juste de commencer que déjà l’ambiance se tend. Après la pseudo-boulette de Nicolas Hulot sur Jean-Louis Borloo, c’est au tour d’Eva Joly de glisser sur une peau de banane. Une histoire de plainte portée par des militants Verts et qu’Eva Joly, alors juge d’instruction, avait dignement enterrée est en train de refaire surface…
Trop à droite Nicolas Hulot ? Depuis le congrès d’Europe écologie – Les Verts, le week-end dernier à La Rochelle, l’ancien animateur d’Ushuaïa a droit à un procès pour cause de boorloïtude trop aiguë. Mais les militants pro-Hulot en ont autant sous la semelle au sujet d’Eva Joly. Ce n’est pas qu’elle serait trop à droite ou trop à gauche à leur goût. À leurs yeux, c’est même pire : elle ne serait tout bonnement pas assez écologiste ! Une affaire remontant au milieu des années 1990 et qui n'avait, pour l'heure, fait l'objet que d'une micro-brève dans Le JDD en août 2010, commence d’ailleurs à refaire surface et à circuler dans leurs rangs. Une histoire prouvant qu’elle serait bien cette « écologiste née de la dernière pluie » qu’ils dénoncent. Une histoire confirmant qu’« on ne naît pas écologiste, mais on le devient », préfèreront certainement dire ses supporters. Mais surtout une histoire démontrant que les primaires écolos qui viennent tout juste de débuter s'annoncent comme une joyeuse partie de tontons (et de tatas) flingueurs…

À la fin de l’année 1994, Pierre-François Divier, avocat et militant Vert depuis alors près de dix ans, dépose une plainte « contre X avec constitution de partie civile pour mise en danger de la personne humaine » au nom d’une autre militante Verte, Danièle Graignic. L’objet de cette plainte ? Les risques sanitaires que les gaz d’échappement automobile font courir aux Parisiens. À en croire Pierre-François Divier, qui dans un ouvrage paru début 2011 fait le récit détaillé de cet épisode (1), cette action en justice bénéficie alors du soutien des Verts locaux. Elle s’appuie notamment, écrit-il dans la plainte qu’il dépose au Tribunal de grande instance de Paris, sur une étude de l’Observatoire régional de la santé réalisée « à la demande du groupe Verts du Conseil régional d’Île-de-France » et baptisée « Erpurs » (Evaluation des risques de la pollution urbaine sur la santé).
Un nom de baptême peu approprié puisque cette étude « conclut que la mortalité pour causes cardio-vasculaires augmente de 6% avec les fumées noires et de près de 10% avec le SO2 (dioxyde de soufre, ndlr). Les hospitalisations pour asthme progressent de 14% chez les enfants avec l’augmentation du SO2, de 17% à tous les âges avec le NO2 (dioxyde d'azote, ndlr), et de 19% chez les personnes âgées, avec l’accroissement de l’ozone ». Selon Danièle Graignic et son avocat, cette étude prouve en tout cas que les mesures qui viennent alors d’être prises par le Préfet de police de Paris ne sont pas suffisantes, et notamment le système d’alerte à la pollution atmosphérique adopté au cours de l’année 1994. Les militants écologistes considèrent que les seuils prévus pour le déclenchement des alertes sont beaucoup « trop élevés » pour être efficaces. Par ailleurs, ils regrettent qu’il ne soit prévu « aucune mesure coercitive à l’égard de la circulation automobile », comme la diminution de la vitesse des véhicules que nous connaissons parfois aujourd’hui en cas de pic d’ozone.
« Elle a eu une attitude non-écologique »
Mais cette plainte qui atterrit entre les mains de la « pas-encore-candidate-écologiste-mais-alors-juge-d’instruction-Eva-Joly » ne débouchera sur rien. Elle dormira d’abord pendant de très longues semaines dans son bureau. Au point que Pierre-François Divier est obligé de se rappeler au bon souvenir d’Eva Joly par huissier de justice interposé en avril 1995 (voir ci-contre). Entre temps, le procureur de la République aura, lui, très rapidement donné son avis. C’est « niet » : « Les faits dénoncés, écrit-il dès janvier 1995, ne peuvent donner lieu à une poursuite ». Des réquisitions si bien troussées qu’Eva Joly, lorsqu’elle finit enfin par faire connaître sa décision le 17 mai 1995, s’en inspire très très largement : « Eva Joly allait se contenter, explique Pierre-François Divier dans son livre, [de] recopier purement et simplement les réquisitions du parquet ». Il est vrai qu’entre la décision du procureur et celle de la magistrate que s'est procuré Marianne, les différences sont plus que minimes…
Mais si dans son livre, Pierre-François Divier reconnaît qu’Eva Joly était à l’époque « un juge surchargé », « débordé par l’affaire Elf », il se montre aujourd’hui beaucoup moins compréhensif : « Elle n’a donné aucune suite à cette plainte, explique-t-il à Marianne, Elle n’a même pas voulu enquêter. Elle a eu une attitude non-écologique ».
Contactés, Eva Joly et son entourage n'ont, pour l'heure, pas donné suite à nos demandes de réaction...
Gérald Andrieu - Marianne
(1) Toute la vérité sur l’origine du procès Jacques Chirac. Pierre-François Divier. Ed. Pascal Galodé. Février 2011. 304 pages.
| |
|
|
|
|