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Créé le : 10/01/2011 15:32
Modifié : 09/08/2011 09:50

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Comment stabiliser les marchés agricoles ?

08/02/2011 10:18

Comment stabiliser les marchés agricoles ?


En quelques mois, le prix des matières premières agricoles a de nouveau explosé, affectant douloureusement de nombreux consommateurs pour lesquels se nourrir devient trop cher mais aussi les éleveurs dont l’exploitation perd sa rentabilité. Que faire ?
 Les méfaits de la déréglementation
Bien sûr, il y aura toujours des ultralibéraux pour soutenir que la libéralisation des marchés est une chance, qu’elle permet d’optimiser la production, selon la théorie des avantages compétitifs de Ricardo, que nous lui devons la baisse global du prix de l’alimentation depuis des décennies… Comme le rapporte Marianne 2, Alain Madelin tente même de défendre la spéculation sur les matières premières en soulignant que cela permet de se couvrir sur leur prix, élément stabilisateur pour les marchés.
Déjà, le raisonnement d’Alain Madelin a une immense faille. Il justifie la financiarisation des marchés agricoles par la volatilité des prix qu’il a lui-même soutenue. En clair, les partisans de la déréglementation ont mis fin au système de soutien (et donc de contrôle) des prix, puis argumentant que désormais les prix sont trop volatiles, ils soutiennent le développement d’outils financiers permettant de s’assurer contre cette même volatilité des prix qu’ils ont crée…
Ce raisonnement présente deux autres failles. Tout d’abord, il est bien évident que ce sont seulement les plus riches qui peuvent se couvrir et se prémunir d’une hausse des prix. Si Nestlé peut se couvrir, c’est rarement le cas des villageois Africains qui subissent durement les variations inconsidérées des prix  ou des éleveurs. En revanche, cela offre un nouveau terrain de jeu pour les spéculateurs, dont on sait qu’il a eu une grande influence dans le pic des prix de 2008.
En outre, le mécanisme d’offre et de demande pose un gros problème. Si les marchés anticipent une hausse des prix, ils vont donc acheter davantage de matières premières, augmentant donc la demande et les prix, dans un nouveau phénomène auto-réalisateur, sans se soucier des conséquences dramatiques de leurs actes. En clair, la marchandisation de la production agricole augmente encore une volatilité des prix assez unique (les prix des biens et des services étant beaucoup plus stables).
Relocalisation et réglementation
Pire encore, la libéralisation, en poussant à la concentration de la production dans un nombre moins important de zones géographiques, accentue la volatilité des récoltes et donc des prix. En effet, plus la concentration est grande, plus les aléas climatiques dans une zone conduisent à des effets importants. Si la production était moins concentrée, un aléa climatique en Russie ou en Australie ne provoquerait pas tant de mouvements sur les marchés agricoles.
En outre, il est bien évident que d’un point de vue écologique, il serait mieux de favoriser la relocalisation de l’agriculture. Si aujourd’hui il peut être rentable de faire parcourir des milliers de kilomètres à certaines productions qui pourraient pourtant être produites dans le pays importateur, c’est uniquement parce que le coût environnemental du transport n’est pas pris en compte (puisque le fuel, notamment pour les bateaux, mais aussi les camions, n’est peu ou pas taxé).
Plus globalement, parce qu’une carence de produits agricoles n’est pas comme une carence de téléviseurs, et qu’elle peut provoquer désolation et famine, il est essentiel de soustraire en partie cette activité des seuls mains du marché, dont les conséquences des excès sont trop dramatiques. L’autosuffisance alimentaire doit pouvoir être considérée comme un objectif pour les pays qui le souhaitent, même si cela consiste à avoir des prix plus élevés et à introduire des restrictions fortes pour les importations.
Enfin, il est essentiel de permettre aux agriculteurs de gagner leur vie par leur travail (et pas par des subventions). C’est pour cela qu’il est malheureux que l’Europe ait mis fin aux prix de soutiens qui garantissaient un revenu décent et minimum. Il est inadmissible que leur dur travail ne leur permette pas de gagner normalement leur vie et qu’ils soient les variables d’ajustement de marchés libéralisés dont profitent à plein les spéculateurs et le monde de la finance.
Relocaliser, introduire des prix minimums, interdire la spéculation, prendre en compte le coût réel du transport : les pistes de réforme sont là, comme le montre la Confédération Paysanne. Mais elles heurtent beaucoup trop la doxa néolibérale défendue par l’Europe et acceptée par nos gouvernants.
Laurent Pinsolle





Sous l’affaire MAM, l’affaire Woerth? Deux cas qui ne seront pas classés sans fuites…

08/02/2011 10:10

Sous l’affaire MAM, l’affaire Woerth?  Deux cas qui ne seront pas classés sans fuites…


Bien sûr, il y a les grands principes, ceux qui stipulent qu’un ministre, fut-il en vacances, doit surveiller ses fréquentations et se méfier des cadeaux, même lorsqu’ils ne sont pas offerts par des Grecs. On peut penser que c’est pour y avoir dérogé que MAM est dans la tourmente, et qu’elle a dû jurer mais un peu (trop) tard qu’on ne l’y reprendrait plus, et qu’elle ne le reprendrait plus (là, on parle de jet privé).
L’esprit chagrin pourra aussi penser que d’autres raisons, moins limpides, lui valent ce mauvais quart d’heure. Et que ses pires ennemis ne sont pas à chercher à gauche ou dans la presse, mais chez ses bons amis du gouvernement. Ainsi, on dit que nombre d’anciens du cabinet d’Eric Woerth, recasés depuis dans d’autres ministères et non des moindres, ont conséquemment contribué aux fuites qui alimentent le feuilleton quotidien des vacances du couple Alliot-Marie/Ollier, ajoutant chaque jour un petit détail supplémentaire, lequel invalide si possible la déclaration de la veille de la ministre clouée au pilori.
Auquel cas ce ne serait jamais qu’un prêté pour un rendu : lors du déclenchement des Affaires Bettencourt/Woerth/Hippodrome de Compiègne, MAM était Garde des Sceaux, et elle a obstinément regardé de l’autre côté quand Eric Woerth aurait pu espérer qu’elle userait de son pouvoir pour ralentir le cours de la justice (En termes publics , ça donne des déclarations du genre « J’ai confiance dans la justice de mon pays », martelées à l’envi jusqu’au remaniement par l’ex-ministre des Affaires sociales). Or, non seulement MAM n’a pas levé le petit doigt pour tirer son collègue du pétrin (ce qui, soit dit en passant, est tout à fait honorable de la part d’un Garde des Sceaux), mais un membre de son propre cabinet, David Sénat a été pris en flagrant délit de faxage à Gérard Davet du Monde d’un PV d’enquête stratégique de l’affaire Bettencourt (la fameuse audition de Patrice de Maistre, durant laquelle le gestionnaire de fortune de Liliane a placé le couple Woerth au cœur de l’affaire, transformant le scandale Bettencourt en affaire Woerth).
Le clan Woerth (qui était aussi à l’époque le clan Fillon) avait considéré que MAM était forcément au courant de la manœuvre, et ça se comprend : difficile d’imaginer qu’à ce niveau de responsabilité, un collaborateur agisse sans au moins l’accord tacite de son ministre.
Depuis , David Sénat a été lâché par sa patronne, puis a goûté, – côté client – aux joies de la garde à vue, avant d’être chargé en septembre dernier d’une « mission de préfiguration de la cour d’Appel de Cayenne», ses amis de la DCRI nourrissant sans doute l’espoir secret qu’on le muterait prochainement encore plus loin, à savoir en orbite géostationnaire dès le prochain lancement de la fusée Ariane.
Dire que MAM se croyait à l’abri de tout risque de vendetta avec l’éviction de Woerth du gouvernement et la dispersion façon puzzle de son équipe aux quatre coins du VIIème arrondissement… Faut croire qu’en période pré-présidentielle, on n’est à l’abri ni jamais ni nulle part, y compris en pleine trêve des confiseurs au fin fond du Sahara…
 
 





De Marine Le Pen à Olivier Besancenot, la règle du «Je»

08/02/2011 10:03

De Marine Le Pen à Olivier Besancenot, la règle du «Je»


L’Internaute Magazine vient de publier une étude réalisée sur les mots les plus fréquemment utilisés par 35 personnalités politiques françaises au cours des 10 dernières années. On y apprend sans grande surprise que Christine Lagarde parle beaucoup d’« entreprise », que Martine Aubry nous rebat régulièrement les oreilles de « social » et que Marine Le Pen tend à se focaliser sur les questions d’« immigration ». On pourra, en revanche, s’étonner du fait que notre spécialiste national des « élections » n’est autre qu’Olivier Besancenot ou que Philippe de Villiers soit à la fois champion de la « France » et de l’« Europe ».

Mais il me semble qu’on passerait alors à coté du fait le plus saillant de cette étude : ce qui est vraiment remarquable dans ces résultats c’est que le mot le plus utilisé par ce panel représentatif de politiques pendant la dernière décennie c’est « Je ».

George Kaplan

http://www.causeur.fr/de-marine-le-pen-a-olivier-besancenot-la-regle-du-%c2%abje%c2%bb,8608






Fronde judiciaire : attention à ne pas faire le jeu de Sarkozy

08/02/2011 09:56

Fronde judiciaire : attention à ne pas faire le jeu de Sarkozy


Pour Philippe Bilger, le pouvoir politique cherche à alimenter la défiance de l'opinion publique envers la communauté judiciaire. Du coup, la grève des audiences risque selon lui de discréditer davantage la profession, qui doit regagner le respect à l'égard de l'opinion et du pouvoir politique.


Les récents propos du président de la République, la forte contestation judiciaire qui les a suivis, Jean-François Copé et quelques autres à l'UMP s'attachant à les défendre, enfin la réaction du garde des Sceaux cherchant à les expliquer et à les noyer dans un océan de rondeurs et de compréhension générale méritent qu'on tente d'aller plus loin que la controverse immédiate et virulente. Il me semble en effet que ces polémiques ne ressemblent pas aux précédentes, qu'elles sont révélatrices d'un climat démocratique préoccupant où les institutions ne se respectent plus, où la suspicion des uns s'affronte au mépris des autres et où, en définitive, la paix de la République est quotidiennement troublée (Le Monde, nouvelobs.com, Marianne 2, Le Figaro).

Quand Michel Mercier souligne que le président de la République n'a fait qu'exprimer « ce que ressentent les Français », je ne crois pas que ce soit totalement vrai. On espère leur faire ressentir, à la suite de ce terrible drame qui nous affecte et nous traumatise tous comme Yves Charpenel l'a très bien rappelé (Le Parisien), un sentiment d'hostilité à l'égard de la communauté judiciaire en aggravant un discrédit dont elle pâtit déjà à cause de certaines de ses pratiques. Il se trouve qu'en l'occurrence les magistrats mis en cause par le président, pour ne parler que d'eux, n'ont pas à être incriminés mais qu'ils ont été les victimes d'un pouvoir politique inefficace, voire impuissant. Cela ne rend pas moins insupportables les carences nantaises mais oblige, par honnêteté, à « cibler » qui les approuvent - là où ils sont, ont-ils un autre choix qu'une liberté domestiquée ? - croient jouer sur du velours en se livrant à cette offensive dont je suis persuadé qu'au fond de lui, l'élan agressif d'Orléans étant derrière lui, le chef de l'Etat la perçoit injuste. Il est clair que sur le plan de la tactique, pour un gain apparent, cette inéquité du discours présidentiel entraînera une triple conséquence négative. Elle ne fera pas gagner un pouce sur le Front National, ne rameutera pas les sarkozystes déçus et accentuera le ressentiment citoyen fondé sur le fait que les politiques ont et se donnent tous les droits, l'exemple désastreux de MAM étant éclatant sur ce point. Je suis sûr que Nicolas Sarkozy, en revanche, retrouverait une adhésion forte s'il se rappelait qu'il est le garant de l'indépendance de la magistrature et donc de sa sérénité et s'il veillait par ailleurs, dans l'exercice du pouvoir, à ne jamais laisser soupçonner l'injustice d'un « deux poids deux mesures ». Jeter du gros sel sur les plaies vives ne fait qu'exacerber alors qu'on attend du président - ce qui n'est pas du tout contradictoire avec le désir d'action - qu'il apaise et unifie.

Pour ma part, aussi critique que je puisse être avec cette dernière démarche présidentielle, j'estime aussi que la magistrature et ses syndicats s'honoreraient en ne mettant pas en œuvre dans l'ensemble de la France judiciaire une grève des audiences (sauf les urgentes) jusqu'au 10 février, journée qualifiée d'action nationale. Nous avons eu la suspension de quelques heures décidée dans l'urgence à Nantes et elle était justifiée. Aller au-delà serait maladroit et dangereux.

D'une part, cela ferait clairement le jeu du président de la République qui pour le coup bénéficierait de la désapprobation publique pour ce type de mesures extrêmes. Autrement dit, ce qu'à Orléans il n'a pas réussi à impulser se verrait réalisé du fait même des magistrats.

D'autre part, il me semble non seulement possible mais souhaitable de favoriser des répliques singulières et/ou collectives au président et au garde des Sceaux - elles abondent et sont utiles - mais il serait absurde de se laisser aller à un mélange des genres. Nicolas Sarkozy a saisi l'ampleur de la fronde judiciaire, il en tirera les conclusions qu'il veut. En tout cas, le mouvement prévu jusqu'au 10 février est superfétatoire s'il vise seulement à alourdir la riposte aux propos présidentiels et à lui adresser un message encore plus déterminé. De sa part et de la nôtre, les positions sont connues et les convictions arrêtées. En revanche, au bout de cet antagonisme, c'est le citoyen auquel dans ce débat on ne doit pas porter préjudice qui va devenir la victime de ce blocage des audiences, les magistrats confortant ainsi une idée fausse mais ancrée que leur profession est ordinaire, qu'elle autorise des coupures de cette importance et que pour tout dire, devant les défis de la justice au quotidien, ils vont se dérober avec bonne conscience. Il y a mille manières de se battre, de protester, de libérer une parole de vérité, aussi éloignée du corporatisme qui nous est souvent reproché à juste titre que d'une complaisance suspecte à l'égard du pouvoir, quoi qu'il ait accompli ou non. Il est tactiquement et profondément contre-productif de donner des verges pour nous faire battre quand ceux qui n'estiment pas notre corps et notre beau métier n'en avaient pas trouvé par eux-mêmes. Ce qui a changé dans le climat d'aujourd'hui, et depuis quelques mois, c'est que la gestion calamiteuse et, à la fois, partisane de certains dossiers politico-médiatiques et, plus globalement, l'évolution de l'image politique auprès des citoyens ont favorisé l'effacement de ce sentiment capital en démocratie et qui est le respect. Le respect du pouvoir pour l'institution judiciaire, ce qui n'exclut pas les critiques légitimes. Le respect de la Justice pour les gouvernants et, au-delà, le monde politique. La magistrature, à tort ou à raison, n'est plus prête à se soumettre avec révérence ou à se laisser flageller avec un masochisme peureux. Non pas tant parce que les procès qui lui sont faits seraient toujours injustes ou de mauvaise foi mais parce qu'elle dénie toute exemplarité à ceux qui prétendent les lui intenter. Cette transformation est radicale qui a ajouté à la méfiance politique pour les juges - en dépit de la considération affichée - la désillusion judiciaire à l'égard des politiques. Pas seulement dans le champ de la Justice mais globalement. S'il a existé une période où le pouvoir, les ministres, les députés et les sénateurs ont été parés d'une sorte d'aura de principe, elle est bien révolue. Le respect, de tous côtés, s'est évaporé. Plus personne, ici ou là, ne peut compter sur un capital qui dispenserait d'avoir à offrir la preuve de son excellence.

La démocratie, pour tous, est devenue moins un acquis, une conquête qu'un but, une exigence.

Lire d'autres articles de Philippe Bilger sur
son blog.

Philippe Bilger - Blogueur associé

(capture d'écran Dailymotion - BFMTV - cc)

http://www.marianne2.fr/Fronde-judiciaire-attention-a-ne-pas-faire-le-jeu-de-Sarkozy_a202616.html






Le nègre du Président

08/02/2011 09:51

Le nègre du Président


Le nègre du Président ou les effluves du sarkozysme de palais Dans son dernier opus, Daniel Carton se met dans la peau d'un conseiller du Président, qui finit par fuir en Amérique Latine. Devinette : dans la vie réelle, qui est le nègre du président ?

C'est tout l'art du journalisme « fictionné » : mélanger du vrai et de l'inventé ou bien, mieux, mélanger deux vrais pour construire un portrait qui, du coup devient faux alors qu'il n'est que plus vrai que nature.... A la page 75 du livre de Daniel Carton, un journaliste qui a roulé sa bosse au Monde et au Nouvel Obs, on croit découvrir l'identité du « nègre du président » auquel il prête sa plume : avec le chat dans la gorge et le tic ravageur, voilà notre Guaino national démasqué. Mais ce Guaino-là n'est pas, comme le vrai, le fils d'une femme de ménage, il est né dans une famille neuillyenne. Et nous voilà à la recherche de l'autre conseiller avec lequel Guaino a été « shaké » pour forger le héros du livre...

A quoi bon au fond. Il faut lire cet ouvrage comme il vient et d'ailleurs l'on devrait toujours lire les livres ainsi, sans chercher à faire le malin... Nous voilà donc au Palais, tel que le raconte le conseiller spécial du Président dans l'avion qui l'amène à l'autre bout du monde après qu'il ait décidé de lâcher l'affaire. Notre homme a succombé au syndrome qui, au fond, guette tout conseiller : se persuader qu'il est le vrai marionnettiste de l'homme qu'il conseille. Journaliste politique d'expérience, Daniel Carton a sûrement vu tant de fois les « écriveurs » de discours mimer, en plein meeting, le discours qu'ils viennent de glisser dans la serviette de leur maître. Tel est le péché du conseilleur. Péché de vanité, croire que c'est dans son cerveau fécond et sous sa plume habile que se forge l'homme qui va conquérir le pouvoir.

Et puis, il arrive que ça marche. Le simple « écriveur » devient conseiller spécial. Mais là, coup de théâtre : la marionnette se rebelle contre le marionnettiste et le manipulateur devient l'objet du manipulé. Il le domine de la tête au pieds... et même jusqu'au sexe puisque, dans l'histoire racontée par Carton, le conseiller qui a pris une maîtresse italienne peut-être par mimétisme, finit par se la faire souffler par son boss... Mais là on a quitté les eaux troubles du sarkozysme pour celles, plus fangeuses du berlusconisme.

Peu importe au fond si on n'est pas sûr, en refermant le livre d'avoir lu une description juste du sarkozysme de palais au quotidien. On en hume toutefois quelques odeurs. L'importance du fric et des couilles. La servilité de la Cour. Le cynisme absolu qui gangrène les élites comme les organes d'un cancéreux en phase terminale. On espère que Carton exagère pour emmener son lecteur. Ce qu'il réussit parfaitement en tout cas. Carton n'est peut-être plus journaliste et il ne doit pas être lu comme tel. Mais comme plume de la plume, il s'y entend, et on s'y croirait....

Le nègre du Président par Daniel Carton, Hugo et Compagnie, 15€.

Philippe Cohen- Marianne

http://www.marianne2.fr/Le-negre-du-President-ou-les-effluves-du-sarkozysme-de-palais_a202448.html






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